Les métiers du livre et les associations caritatives : deux domaines liés ?

Les métiers du livre et les associations caritatives : deux domaines liés ?


Lorsqu’on se promène dans les librairies, il n’est pas rare de trouver des livres qui ont pour but de soutenir des associations caritatives. On connaît tous 13 à table, les recueils de nouvelles qui sortent tous les ans en faveur des Resto du cœur. Mais pourquoi cette association entre métiers du livre et bénévoles a-t-elle vu le jour ? 

Tout d’abord, il faut savoir que ce genre d’initiatives vient rarement des associations. Du moins, ça n’a pas été le cas pour la création du recueil de nouvelles Vies de chats, publié par les éditions de la Caravelle au profit de l’association les Chats Bottés. Amélie Preve, la créatrice des éditions de la Caravelle, a adopté son chat Patapouf auprès de l’association en 2019. Elle a ensuite voulu aider les bénévoles d’une façon plus importante, et pour cela elle a pensé à publier un livre. C’est elle qui a contacté l’association, et qui a mené le projet à bien : le travail des bénévoles a été principalement de fournir des photographies et de faire de la publicité à l’ouvrage. Un membre des Chats Bottés précise que ce qui est essentiel pour eux, c’est d’être sur le terrain, de pouvoir aider les chats. Mais si les bénévoles n’ont pas eu le temps de participer à l’élaboration de l’ouvrage, l’argent qu’ils en ont reçus leur a été très utile pour prendre en charge la vaccination des animaux, leur nourriture, et les éventuelles opérations qui leur sont nécessaires. 

L’aide apportée par les métiers du livre aux associations leur est toujours utile ; mais quelle forme doit prendre cette aide ? Mélanie Baranger est auteure, et elle a écrit plusieurs textes dont les bénéfices ont été reversés aux associations : 

« J’ai participé à plusieurs recueils de nouvelles qui soutenaient des associations : enfants hospitalisés, orphelinats, secours catholique, association animalière … Mais je voulais aussi quelque chose de plus pérenne. C’est pourquoi j’ai créé un premier roman : Amours de chiens, l’histoire des chiens de Roumanie. Ce dernier a été réalisé en autoédition pour que l’association perçoive le maximum de retour financier. Sur le livre vendu 13€, 8€ sont reversés à l’association et 5€ sont gardés pour la réimpression. »

Aujourd’hui, les deux romans que Mélanie Baranger a écrit en faveur d’une association lui ont permis de récolter plus de 1500€. 

L’ouvrage des éditions de la Caravelle, lui, a la forme d’un recueil de nouvelles sur le thème des chats et de l’espoir. La créatrice de la maison d’édition explique son choix ainsi : 

« Pour moi, il était important que le livre soit axé sur les chats, puisqu’il s’agissait des premiers destinataires des fonds récoltés. Une sorte d’hommage à ces boules de poils qui égayent le quotidien de millions de personnes. Avoir plusieurs nouvelles permettait de créer une mosaïque de vies de chats. Et la participation de plusieurs auteurs permettait à la fois d’avoir la sensibilité de chacun d’eux, mais aussi d’agrandir le nombre de lecteurs potentiels puisque le premier cercle est le plus actif et le plus enclin à participer dans ce genre de projets. Lancer un appel à textes permettait également de parler du projet en amont, d’intéresser les potentiels lecteurs, de mobiliser des auteurs, même ceux qui ne participaient pas. C’est à la fois une bonne façon de communiquer et de proposer un contenu varié, capable de plaire au plus grand nombre. »

Au final, les métiers du livre ne rencontrent aucune contrainte pour aider les associations. La seule chose nécessaire pour participer aux actions, c’est une passion à la fois pour le domaine littéraire et pour le domaine associatif. Mélanie Baranger justifie son engagement ainsi : 

« La littérature et l’écriture sont des passions dévorantes. Je travaille dans le social, j’aime pouvoir aider quand je le peux. Et j’ai trouvé naturel de donner un peu de ma plume pour aider les autres, humains ou animaux. »

Mais si les métiers du livre soutiennent les associations, c’est aussi parce qu’ils peuvent leur apporter quelque chose en plus. La mission principale des associations est la sensibilisation. Or, si l’association les Chats Bottés s’est associée à une maison d’édition, c’est justement parce que la littérature permet de sensibiliser les lecteurs d’une façon différente, plus légère. Amélie Preve, la directrice des éditions de la Caravelle, revient là-dessus : 

« Je pense que le livre en lui-même peut véhiculer une multitude de messages. À travers lui, les acteurs de cette chaîne peuvent sensibiliser, toucher, partager des idées auprès de leurs lecteurs. Ils peuvent également aider à faire connaître des petites associations inconnues pour augmenter leurs dons ou les aider financièrement à travers ce genre d’actions. »

Il n’y a donc plus à hésiter : les métiers du livre peuvent aider les associations, tout en apportant un regard nouveau sur leurs actions. Et pour ceux qui voudraient apporter leur soutien en tant que lecteurs, n’hésitez pas à vous renseigner sur le recueil Vie de Chats (Vies de chats – Ulule) et à découvrir les romans de Mélanie Baranger (Baranger Mélanie, auteur : Les livres (barangermelanie.blogspot.com)). Quant à l’association les Chats Bottés, la meilleure façon de les aider est de faire identifier et stériliser vos animaux. Si vous chercher à adopter un chat et que vous habitez en Bourgogne, n’hésitez pas à les contacter, et si vous désirez leur faire un don vous pouvez suivre ce lien : https://www.ledonenligne.fr/associations/leschatsbottes

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